Stop the tempo ! En tournée !

PRÉSENTATION

Écrite il y a vingt ans avec la rage et la fouge de la jeunesse, ici réadaptée au contexte français actuel, la pièce de Gianina Cărbunariu suit la trajectoire de trois êtres, de trois solitudes, réunis par le hasard et emportés par une fureur commune. 

Marc rêve de faire quelque chose. Quelque chose qu’il aime vraiment faire. Pourquoi pas DJ, c’est bien pour draguer, mais il est mauvais. Marie cumule trois jobs, elle ne vit pas, elle survit. Elle veut juste vivre. Salomé travaille dans une boîte de pub, la quintessence de tout ce que cette société nous déverse comme injonction à faire, à acheter, à penser. En plus, sa copine vient de la larguer pour un mec. Ces trois-là sont au bord de l’implosion. Tout les oppose et pourtant, leur rencontre fait naître un espoir en chacun. Et résonne alors cette question, sur le plateau et dans la salle : Qu’est ce qui se passerait si on se déconnectait un peu ?

Il y a deux ans, j’ai ouvert l’Atelier, un lieu où les jeunes acteurs peuvent venir s’entraîner, discuter, essayer, se tromper, faire un carnet de notes… Et bien sûr, nous avons lu, beaucoup.

Il y a près de 20 ans, j’ai créé en France Stop the Tempo ! de Gianina Cărbunariu, autrice et metteuse en scène roumaine, devenue associée au Théâtre-Studio.

Une pièce sur la jeunesse, ou plutôt sur trois jeunes gens se retrouvant seuls face à eux-mêmes, cherchant leur place dans la société qu’on leur propose.

Une succession de hasards – une boîte de nuit, du sexe et un accident de voiture – va les rassembler pour passer à l’action.

D’abord, comme une joyeuse provocation. Puis, au fur et à mesure, ces actions vont devenir un acte révolutionnaire conscient.

Quelque chose va naître qui ne s’éteindra plus.

Une pièce de résistance et d’espoir.

À la première lecture de Stop the Tempo !, deux jeunes gens de cet atelier ont été immédiatement séduits par l’écriture tranchante et sans détour de Gianina Cărbunariu. Vingt ans plus tard, ils trouvaient toujours aussi urgent de jouer cette pièce et m’ont demandé de la recréer avec eux. Leur désir et leur détermination étaient tellement forts que je n’ai pas pu refuser.

The tempo goes on.

Alors :

Stop the tempo.

Christian Benedetti

 

Ce que nous attendons de ce spectacle

Stop the Tempo ! est un texte écrit sous la pression d’une réalité roumaine violente, un texte qui se propose d’exprimer la confusion et le désespoir d’une génération à laquelle les comédiens et moi appartenons. Maria, Paula et Rolando sont les noms des acteurs pour lesquels j’ai écrit ce texte. Les personnages qu’ils interprètent ont chacun un nom mais ne connaissent pas celui des autres. J’ai gardé toutefois les noms des acteurs pour distinguer les trois voix, peut-être aussi parce que mon inspiration venait souvent d’eux, de leurs problèmes et de leurs réflexions à un moment donné.

Ce que nous attendons de ce spectacle : il doit être joué pour un public d’ici et maintenant, qui peut se reconnaître dans les espérances, les frustrations, le désespoir, la révolte des trois personnages. C’est pourquoi j’ai écrit un texte qui s’inspire de nos histoires et de celles de nos amis. Sa valeur littéraire ne m’intéresse pas, parce que je suis convaincue qu’il ne peut y avoir de chose plus importante que la rencontre avec le public. Si cette rencontre est ratée alors le reste ne compte pas.

Ici et maintenant sont les mots essentiels et la base de cette expérience théâtrale. Le message social et politique est très clair : « comme ça, on ne veut plus ». A la question « On déconnecte ou on ne déconnecte pas ? », la réponse des personnages est la suivante « Si la toute la France était connectée à un immense tableau électrique, je ferais disjoncter toute cette merde. »

Nous sommes directement impliqués dans la façon de porter le message de ce spectacle. Je n’ai pas voulu me révolter contre une forme de fiction. Je crois que le temps de la parabole politique est passé, et que ce que veulent les spectateurs et les spectatrices, c’est avoir un lien direct (immédiat) avec ceux qui ont la chance de les représenter sur scène.

Notre intention était de jouer ce spectacle dans les clubs, les bars, les discothèques. Aussi, lorsque j’écrivais la pièce, j’avais tout le temps à l’esprit que je devais écrire pour un espace qui est évidemment en conflit avec l’histoire des personnages.

Gianina Cărbunariu

avec Marie Cannesson, Marc Duruflé, Salomé Lemire

production Compagnie C. Benedetti et Collectif L’Ours de la poubelle

La pièce est publiée aux éditions Actes Sud-Papiers, dans une traduction de Diaana Cilan et Gabriel Marian.
L’autrice est représentée dans les pays de langue française par Dominique Christophe / l’Agence.

Infos

  • du mercredi au samedi à 21h15
  • durée 55 minutes

 

Tarifs Théâtre de Belleville

  • 28€* Tarif plein
  • 19€* – de 30 ans, + de 65 ans,
  • étudiant·es, enseignant·es, demandeur·ses d’emploi, bénéficiaires du RSA, habitant·es du quartier, accompagnant·es abonné
  • 13€ Ticket-Théâtre(s)
  • 12€* abonnés, – de 26 ans, élèves en écoles de théâtre, Pass Culture 11, tarif de groupe
  • * -1€ sur la billetterie en ligne !

Bon plan : le spectacle vous a plu ? Revenez accompagné·e, vous êtes invité·e !

Sur présentation du billet nominatif

Adresse

  • Théâtre de Belleville 16 passage Piver, 75011 Paris
  • Réservations : 01 48 06 72 34 ou @theatredebelleville.com
  • Facebook @theatre.debelleville Instagram @theatrebelleville Twitter @Belleville_TDB

Acteur et metteur en scène, directeur du Théâtre-Studio à Alfortville depuis 1997, Christian Benedetti s’est formé au Conservatoire national supérieur d’art dramatique dans la classe d’Antoine Vitez. Il a fait plusieurs séjours d’études à Moscou avec Oleg Tabakov et Anatoli Vassiliev, au Théâtre Katona Josef de Budapest et à Prague avec Otomar Krejca.

Au théâtre, il joue notamment avec Marcel Maréchal, Jean-Pierre Bisson, Marcel Bluwal, Antoine Vitez, Otomar Krejca, Aurélien Recoing, Sylvain Creuzevault. Il a mis en scène entre autres les pièces d’Anton Tchekhov, Sarah Kane, Edward Bond, de Mark Ravenhill, Biljana Srbljanovic, Gianina Cărbunariu, Strindgerg, Sophocle et dernièrement Lars Norén.

Au cinéma, il tourne, entre autres, avec Michel Deville, Coline Serreau, Michael Haneke, Alban Ravassard, Xavier Legrand, Lucas Bernard, Hugo Gélin, Eric Toledano et Olivier Nakache.

Il a enseigné en France (CNSAD, ENSATT, Conservatoire à rayonnement régional de Marseille, ESAD). En Europe, il est également intervenu à San Miniato Teatro di Pisa (Italie), à l’Académie de Bucarest et à Satu-Mare (Roumanie) et à l’Académie de Sofia (Bulgarie). Il fut aussi enseignant et coordinateur du département théâtre au Centre National des Arts du Cirque.

 

Marie Cannesson intègre le Cours Florent puis le Laboratoire de Formation au Théâtre Physique où elle travaille notamment avec Frédéric Jessua et Thomas Condemine. Elle joue ensuite dans La Double Inconstance de Marivaux par Matthieu Welterlin, crée Les Chaises – Fragments d’après Ionesco au Lavoir Moderne Parisien et participe à la création musicale de Perceval – deux spectacles dans lesquels elle est également interprète. En septembre 2024, elle rejoint la distribution de Stop the Tempo ! et crée, avec Marc Duruflé et Salomé Lemire, le Collectif L’Ours de la poubelle.

 

À la faveur d’un travail sur On ne badine pas avec l’amour dans un cours de théâtre, Marc Duruflé se passionne pour l’art dramatique. Il suit ensuite une formation à l’Atelier Blanche Salant où il travaille avec Nathalie Richard, Catherine Gandois, Laura Benson, Julie Pouillon et Roger Miremont. En 2022, il participe à l’Atelier du Théâtre-Studio et découvre Stop the Tempo ! Avec Salomé Lemire, il décide de monter la pièce, en invitant Christian Benedetti à la mise en scène. En septembre 2024, il crée, avec Marie Cannesson et Salomé Lemire, le Collectif L’Ours de la poubelle.

 

Baignant dans le spectacle depuis l’enfance, Salomé Lemire s’initie au doublage dans plusieurs films d’animation. Au cinéma, elle incarne Lanterne dans la nouvelle version de La Guerre des boutons réalisée par Yann Samuell en 2011. Après une parenthèse durant laquelle elle étudie l’histoire et les sciences politiques, elle intègre l’Atelier Blanche Salant. En 2022, elle participe à l’Atelier du Théâtre-Studio et découvre Stop the Tempo ! Avec Marc Duruflé, elle décide de monter la pièce, en invitant Christian Benedetti à la mise en scène. En septembre 2024, elle crée, avec Marie Cannesson et Marc Duruflé, le Collectif L’Ours de la poubelle. La même année, elle danse dans Pour Gisèle, une pièce chorégraphique d’Aurélia Jarry présentée sur le parvis du Palais de justice d’Avignon à l’issue des procès de Mazan, ainsi que lors du dernier festival OFF.

 

À venir

À VENIR

Menu