© D. Matvejevas
Le Journal d'un fou
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Le Journal d'un fou
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Du 31 Janvier au 2 Février à 20H30

Le Journal d'un fou

Texte de Nikolaï Gogol, mis en scène par Oskaras Korsunovas

Avec Eimantas Pakalka

Spectacle en Lituanien, sur titré en Français

Comment un employé du plus bas niveau, quelqu’un de presque invisible, peut soudainement devenir une force destructrice dangereuse pour le public ?C’est cette question que posent Oskaras Korsunovas et Eimantas Pakalka dans le monologue du Journal d’un fou, basé sur la nouvelle éponyme de Nikolaï Gogol.
Cette histoire, écrite au XIXeme siècle résonne plus que jamais au début du XXIeme…

Oskaras Koršunovas à propos du spectacle :

«Un homme qui cherche désespérément à être normal et essaie coûte que coûte de ressembler à tout le monde perd inévitablement son identité. Paradoxalement, en perdant sa singularité, ce dernier devient de plus en plus radical, puisqu’à s’être tellement impliqué dans un schéma de normalité, il ne peut plus tolérer l’étrangeté.  Les gens étranges et « les monstres » deviennent maintenant ses ennemis, il voit l'étrangeté même dans les choses les plus simples. Une personne qui s'est perdue, qui s'est fondue dans la société comme un caméléon au point de s'y dissoudre, devient un mégalomane qui représente un danger pour la société. »-

Le metteur en scène explique que le mécanisme de la pièce le fascine car il permet au plus bas commis de faire des plans dignes des plus grands dictateurs du monde. Plus que cela, cette matrice fonctionne toujours très bien.

«Dans l'histoire, c'est le mécanisme qui m'intéresse, comme lorsqu'un simple fonctionnaire finit par élaborer des plans à l’échelle de Napoléon ou Hitler. Gogol présente cela d'une manière unique. Nous devons juste comprendre que ce mécanisme n’appartient pas au fou ou à l’âge de Gogol - cette matrice est en nous et elle a toujours été là. C’est une histoire prophétique sur la genèse même du fascisme, qui provient de l’ordre et de la justice, sur leur perversité, conduisant à la mégalomanie, au désir de changer le monde, et finalement, à la folie absolue. Cela s'est passé avec les plus grands dictateurs du XXe siècle. Maintenant que le monde entier devient clairement de plus en plus puritain, nous avons tendance à tout normaliser. Dans notre espace politique, la normalité mute en décisions perverses fondées sur la suspicion. »

Selon Oskaras Koršunovas « Eimantas Pakalka est un comédien extrêmement talentueux, et seuls ces acteurs sont capables de prendre en charge Le journal d'un fou.  Jusqu'à présent, seuls des comédiens exceptionnels, tels que Valentinas Masalskis, Dainius Kazlauskas et Vainius Sodeika ont travaillé avec ce texte en Lituanie ; la portée de ce rôle est extrêmement large. Tous ces acteurs ont une sorte de charisme essentiel, une nature unique. »

Oskaras Koršunovas

Né en 1969 en Lituanie, Oskaras Korsunovas est metteur en scène de théâtre et d’opéra. Il a produit plus de 60 spectacles, adaptant des auteurs russes comme Mikaïl Boulgakov ou Daniil Harms , les contemporains Sarah Kane ou Marius von Mayenburg, ainsi que des classiques. Il fonde le théâtre indépendant Oskaro Koršunonovo Teatras (OKT) en 1999. Son théâtre nerveux, physique est pour lui un miroir de la vie, un instrument de connaissance de soi, de notre société.

Ses spectacles tournent dans les festivals internationaux, aux Etats-Unis, en Corée du Sud, Australie, Argentine. En juillet 2018 il a présenté Tartuffe, cinquième pièce jouée au Festival d’Avignon après Là, être ici et La Vieille 2 (1997), Hôtel Europa de Goran Stefanovski et Le Maître et Marguerite de Mikhaïl Boulgakov (2000), Visage de feu de Marius von Mayenburg (2001), Roméo et Juliette de William Shakespeare (2003)

Il s’est aussi fait connaître en France pour ses mises en scène de Roberto Zuccode Bernard-Marie Koltès, du Songe d’une nuit d’été de William Shakespeare ou encore de La Mouette d’Anton Tchekhov.

Presse

Le Théâtre-Studio, petit mais célèbre théâtre français, était un endroit idéal pour trois folles sessions. Public sélectionné, pas de spectateurs de hasard ici. L’Oskaro Korsunovas Teatras (OKT) a, depuis la nuit des temps, ses propres fans en France et après "La Mouette" récemment à Paris et le triomphe de "Tartiufo" à Avignon, le "Journal d’un fou" était particulièrement bienvenu. Ainsi, nos chers Lituaniens français, nos vrais fans, qui tentent de ne manquer aucunes de nos tournées étaient présents. Le spectateur le plus respecté était bien sûr le patriarche du théâtre français, le directeur de longue date du festival d'Avignon et mon parrain théâtral, Bernard Favre d'Arsier. Egalement Patrick Naggiagg, directeur, fondateur et consultant de nombreux festivals. Béatrice Picon Vallet, l'une des plus importantes critiques de théâtre françaises. Enfin, le directeur, metteur en scène et acteur du Théâtre-Studio Christian Benedetti. C'est un homme qui est pleinement engagé dans la question, véritable Don Quichotte du théâtre. Un caractère bien trempé, qui rappelle les personnages de Molière et l'auteur lui-même. Nous lui sommes reconnaissants pour ce "VOYAGE".

Oskaras Koršunovas, à propos des représentations
Infos

Plein tarif : 20€

Tarif réduit : 15 €
(étudiants, demandeurs d’emplois, seniors, intermittents)

Tarif réduit ++ : 10€
(moins de 16 ans, bénéficiaires du RSA/RMI, habitants d’Alfortville)

Durée :
1h

Production : OKT/Vilnius City Theatre, Lithuanian Academy of Music and Theatre

Texte : Nikoaï Gogol

Distribution : Eimantas Pakalka

Technique : Mindaugas Repsys, Malvina Matickiene

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